« Chassez le naturel, il revient au galop ». Jamais proverbe français n’a été aussi adéquat pour décrire la frénésie qui s’est emparée du champ politico-médiatique français au-lendemain du séisme qui a ravagé la région d’Al Haouz au Maroc.
Encore une fois, la classe médiatique française « bienpensante » à travers ses «illuminés analystes » et certains suffisants patrons d’ONG ont cru bien de se pavaner sur les plateaux de télévision et les ondes de la radio pour asséner, à longueur de journées, à leurs téléspectateurs et auditeurs des insanités, des poncifs et des clichés éculés à faire pâlir de honte les plus obtus des esprits colonialistes.
Apparemment, les « bienpensants » de l’irréductible « village gaulois » n’ont rien appris ni l’histoire ni de la géostratégie. Dès l’annonce du séisme meurtrier, ils se sont répandus en postures condescendantes, en analyses indécentes et en parti-pris infondés sur la gestion de la catastrophe par les autorités marocaines.
Au moment, où tout le monde civilisé y allait de ses sincères condoléances, de sa franche compassion et de ses vœux, les présentateurs de la télévision française et certains patrons d’ONG de ce pays étaient à la recherche effrénée de leur quart d’heure de gloire médiatique en multipliant les shows « émotifs et émouvants ».
Des questions déplacées et hors sujet, une dizaine d’heures seulement après le séisme, sur la communication du roi, sur les structures sanitaires du Maroc, sur la stratégie des autorités face à la catastrophe étaient relayées en boucle.
D’autres insistaient sur l’acheminement de l’aide internationale vers le Maroc, intimant l’ordre aux autorités marocaine d’ouvrir grand le pays « aux aides françaises » et expliquant le supposé « refus » marocain par l’affaire du Sahara, par le rapprochement franco-algérien ou par l’affaire Pegasus.
Ces mêmes médias ont oublié que dès les premiers moments de la catastrophe, des dizaines d’associations françaises, des secouristes volontaires, des villes et des régions françaises se sont soit rendus sur place soit envoyé des aides sans que ces actions ne soient entravées.
Les médias français ont également omis de souligner que leurs équipes travaillaient dans la région sinistré en toute sécurité et en toute liberté, rendant compte sans aucune entrave ni censure de la réalité du terrain.
A ceux en France qui disent aujourd’hui que la France officielle est une « amie sûre et indéfectible » du royaume du Maroc, d’aucuns au à Rabat seraient tenté de répondre par un ancien et judicieux proverbe français : « il y a loin de la coupe aux lèvres ».