Malik Rebrab, le patron qui dirige actuellement le premier groupe privé en Algérie, le Groupe CEVITAL, plus de 4 milliards de dollars USD d’actifs financiers dans le pays, après avoir succédé à son père Issad Rebrab le 30 juin 2022, est au cœur de toutes les controverses. Et pour cause, Malik Rebrab a fait étrangement le choix de flirter avec le clan du président algérien Abdelmadjid Tebboune au moment même où son père est placé sous contrôle judiciaire et subit les pires désagréments et harcèlements notamment depuis ses longues convocations par les juges du tribunal de Sidi M’hamed à Alger dés le 18 mai 2023 date à partir de laquelle Issad Rebrab a été mis en examen pour des faits “liés à des transactions du groupe Cevital avec des entités basées à l’étranger”.
Malik Rebrab a adopté une attitude qui choque et suscite une énorme polémique à Alger. L’homme affiche une indifférence intrigante à l’égard des mésaventures judiciaires de son propre père qui lui a légué le pouvoir à la tête de Cevital. Pis encore, Malik Rebrab refuse d’afficher le moindre signe de solidarité avec son propre père et préfère soutenir coûte que coûte Abdelmadjid Tebboune dont le clan est à l’origine de tous les ennuis judiciaires accablant son père âgé de 79 ans. Quand le père est dans les bureaux des juges pour subir de longues et humiliantes auditions, le fils lui voyage avec Abdelmadjid Tebboune au Portugal comme en Russie et négocie avec le gouvernement l’octroi de facilitations pour faire fructifier les affaires de CEVITAL.
travaille en ce moment, attestent nos sources, sur un ambitieux projet touristique consistant à créer une nouvelle station balnéaire sur les rivages de Béjaia. Un projet pour lequel il aurait obtenu les encouragements et soutiens du clan Tebboune. D’autre part, Malik Rebrab fait un intense lobbying pour obtenir l’ultime privilège de la part du gouvernement algérien : le droit de reprendre les exportations du sucre vers l’Europe alors que l’interdiction d’exporter cette matière alimentaire est en cours depuis maris 2022 pour l’ensemble des opérateurs économiques algériens.
Mais si Issad Rebrab est malmené, harcelé et menacé de prison, son fils Malik Rebrab est bizarrement choyé et dorloté par le pouvoir algérien. A Alger, ce contraste interroge et fait jaser. En vérité, tout le monde à compris que le fils a abandonné son propre père vieillissant et fatigué pour prêter allégeance au régime Tebboune dans le seul but de s’enrichir, et de s’enrichir encore plus et toujours.
Pour rappel, l’homme d’affaire à la retraite et ex-patron du premier groupe algérien a été déjà placé en détention en avril 2019, suite à des accusations liées aux “fausse déclaration relative aux transferts illicites de capitaux et vers l’étranger, surfacturation d’équipements importés et importation de matériels d’occasion alors qu’il avait bénéficié d’avantages douaniers, fiscaux et bancaires”. Il a été libéré le 31 décembre 2020, après 8 mois de détention. Un choix qui vaut à Malik Rebrab des critiques très sévères et des salves de quolibets.