Coup de tonnerre à Paris au sein des milieux islamistes tunisiens et algériens. Les services du fisc français ont procédé depuis le début de l’année 2023 à une série de contrôles fiscaux visant des sociétés médiatiques utilisées par les anciens partisans ou adhérents d’Ennahada tunisien et du FIS algérien pour alimenter des chaînes de télévision diffusant leur combat idéologique et leurs visions politiques de l’avenir du Maghreb.
Selon les informations confirmées par Maghreb-intelligence, le fisc français a procédé à la suspension des comptes bancaires de la principale société de production audiovisuelle qui permet la diffusion des programmes d’El Magharibia TV, la chaîne de télévision gérée et financée par Oussama Madani, le fils du défunt ancien chef islamiste algérien Abassi Madani, l’un des fondateurs du fameux Front Islamique du Salut (FIS), l’une des parties prenantes de la tragédie des années 90 en Algérie.
Les contrôleurs du fisc français ont découvert de nombreuses anomalies dans la gestion financière et comptable ainsi que des irrégularités dans les déclarations sociales de cette société de communication appelée ILM Médias. Dirigée par une certaine Mathilde, une ressortissante française qui sert de couverture à Oussama Madani et ses associés tunisiens, tous des partisans ou cadres du parti islamiste d’Ennahda, l’entreprise en question qui louait des studios à Saint-Denis pour permettre la production de 2 à 3 émissions quotidiennes à Paris a été épinglée ainsi par le fisc français et s’est retrouvée soumise à une « interdiction bancaire » qui paralysait entièrement ses activités.
Oussama Madani et ses réseaux ont été ainsi contraints de créer une autre entreprise appelée, selon les informations de Maghreb-intelligence, WAVE Média pour pouvoir utiliser des studios à Paris et continuer d’émettre des programmes depuis la capitale française. Mais d’après les sources françaises de Maghreb-intelligence, le fisc français continue ses enquêtes et ne compte pas s’arrêter-là car au plus haut sommet de l’Etat français une volonté manifeste a été exprimée pour bloquer les financements provenant de l’étranger notamment du Qatar pour alimenter le projet El-Magharibia et d’autres canaux médiatiques tenus par le courant islamiste.
Les islamistes algériens et tunisiens ont uni leurs efforts ces dernières années en France pour bâtir un front médiatique commun censé leur permettre de contrecarrer les régimes autoritaires en place à Alger et Tunis. Une vitrine a été même créée de toutes pièces pour « légaliser » leurs activités audiovisuelles. Il s’agit d’une nouvelle chaîne de télévision musulmane communautaire appelée « Ere TV ». Or, ce projet n’a jamais fonctionné et n’a jamais pu acquérir une certaine audience car les fonds devant financer ce projet auraient été dédiés essentiellement à El Magharbia TV. Le fisc français a débusqué ainsi ces subterfuges et les ennuis ne font visiblement que commencer pour Oussama Madani et ses associés en France.