Le dossier maorcain continue de susciter des tensions entre l’Arabie Saoudite et l’Algérie. Le mardi 9 mai dernier, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan Al Saud, s’est déplacé à Alger pour rencontrer le président algérien Abdelmadjid Tebboune et plusieurs autres dirigeants algériens afin de lever le voile sur plusieurs dossiers régionaux font l’objet d’une mésentente de plus en plus intense entre Alger et Riyad.
Il s’agit notamment du dossier syrien dans lequel l’Arabie Saoudite a fait cavalier seul en menant jusqu’au bout les négociations pour la réintégration du régime Bachar Al-Assad au sein des instances de la Ligue Arabe. Le dossier régional qui pose problème dans les relations algéro-saoudiennes concerne directement le conflit algéro-marocain. L’Arabie Saoudite accueillera le 19 mai prochain un nouveau sommet des Chefs d’Etat de la Ligue Arabe. Et à cette occasion, la diplomatie saoudienne est revenue à la charge en proposant à Tebboune et aux autres dirigeants algériens une nouvelle initiative consistant à organiser des rencontres informelles et d’autres formelles entre les délégations algériennes et marocaines à Riyad en marge du sommet de la Ligue Arabe.
A Alger, d’après nos sources, Faisal bin Farhan Al Saud a fait part ouvertement des appréhensions, craintes et déceptions de la monarchie saoudienne concernant les tensions persistantes opposant l’Algérie au Maroc. Le chef de la diplomatie saoudienne a tenté, selon nos sources, de convaincre Abdelmadjid Tebboune qu’il est désormais urgent et nécessaire de relancer le dialogue algérp-marocain pour empêcher que ces tensions actuelles ne déstabilisent un Monde Arabe d’ores et déjà très fragile à cause de plusieurs menaces périlleuses comme l’actuelle crise soudanaise.
que l’Arabie Saoudite est prête à parrainer des négociations directes avec le Maroc et à fournir des garanties fiables permettant à l’Algérie de réclamer des gages ou des assurances pour préserver sa sécurité nationale face aux ramifications de l’alliance militaire entre le Maroc et Israël. En clair, Riyad promet à Alger d’obtenir de la part de Rabat des engagements sérieux qui permettront d’aboutir à un pacte de non-agression entre les deux plus importants du Maghreb.
Le nouveau forcing saoudien intervient après une première médiation proposée fin 2021 et début 2022. Mais l’approche saoudienne ne semble pas convaincre encore les dirigeants algériens qui refusent de revoir leur copie de leur politique à l’égard du Maroc. A la fin de sa visite à Alger, Faisal bin Farhan Al Saud est reparti sans obtenir des engagements actés de la part de Tebboune. Le président algérien s’est contenté uniquement de « remercier » l’Arabie Saoudite pour ses efforts en faveur de la paix dans la région.