Malgré les multiplies promesses d’investissements, les ambitions des dirigeants algériens de faire de la compagnie Air Algérie un transporteur majeur en Afrique, dépassant au passage la Royal Air Maroc, ont été largement déçues.
En se référant aux destinations proposées sur le site de cette d’Air Algérie, la compagnie aérienne dessert aujourd’hui à peine 8 destinations africaines à savoir Dakar, Tunis, le Caire, Nouakchott, Ouagadougou, Bamako, Niamey et Abidjan.
Le tout avec peu de fréquences sur la plupart de ces lignes. D’ailleurs en dehors de Dakar et de Tunis où elle peine difficilement à assurer 5 fréquences par semaine et souvent à pertes, la compagnie nationale algérienne opère des fréquences de 1 à 2 sur les autres pays et dont les vols enregistrent un taux de remplissage parmi les plus bas, accentuant les pertes du transporteur.
La récente annonce fait par Air Algérie du lancement en mars de nouvelles lignes vers Johannesburg et Libreville pour s’est avérée une véritable baudruche qui vite fait pschitt. Pour s’en rendre compte, il suffit de consulter le site de la compagnie. Et toute recherche portant sur un vol reliant Alger à la capitale de l’Afrique du Sud ou à celle du Gabon vous dirigera vers des vols avec escales.
Selon les chiffres dont dispose Maghreb-intelligence, on peut estimer les vols hebdomadaires effectués par Air Algérie entre son hub à Alger et les pays africains à moins de 68, soit 34 fréquences par semaine.
Pour ce qui est de la RAM, la compagnie chérifienne assure 262 vols par semaine vers les pays d’Afrique, soit 131 fréquences par semaine. Avec des pics en hautes saison sur Tunis et Abidjan (28 vols chacun), Dakar (20 vols), Le Caire (16 vols), Conakry, Nouakchott, Bamako et Lagos (14 vols chacun).