Par Zoubeir Zalfaoui
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Le rapatriement, ou l’exfiltration pour reprendre la terminologie du régime algérien, de l’opposante algérienne Amira Bouraoui depuis la Tunisie vers la France a été validée et ordonnée par l’Elysée, à savoir la Présidence française, a-t-on appris de plusieurs sources diplomatiques françaises.
Selon les sources de Maghreb-intelligence, le Quai d’Orsay, à savoir le ministère français des Affaires étrangères, n’a pas été le commanditaire de cette opération de « rapatriement ». Le Quai d’Orsay s’est contenté de transmettre un rapport détaillé au cabinet du président français Emmanuel Macron et c’est ce dernier qui a donné son feu vert définitif et officiel pour permettre la mise en place d’une « protection consulaire » au profit de l’opposante franco-algérienne Amira Bouraoui qui avait été séquestrée le 6 février dernier à Tunis par la Police aux Frontières tunisienne.
C’est à la suite de l’accord donné par l’Elysée que les autorités consulaires françaises sont passées à l’action pour mettre à l’abri Amira Bouraoui et lui offrir la Protection Consulaire et diplomatique qui lui permettra de quitter légalement la Tunisie pour venir en France. Selon les sources de Maghreb-intelligence, l’Elysée a communiqué à travers un canal officiel avec la Présidence tunisienne en l’information de la mise en place des procédures de mise en place d’un dispositif de protection consulaire au profit de l’opposante franco-algérienne Amira Bouraoui.
Les services du Président tunisien Kaïs Saïed n’ont pas formulé d’objection majeure pouvant empêcher le rapatriement d’Amira Bouraoui par la France. Selon nos sources, les autorités tunisiennes ont collaboré amicalement dans ce dossier. A Paris, le limogeage du chef de la diplomatie tunisienne au lendemain du départ d’Amira Bouraoui vers la France a suscité un grand étonnement. Selon nos sources, il reflète l’ambiguïté obscure du président tunisien dans sa gestion des relations internationales de son Etat.