Par Mohamed Foulahi
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En pleine crise entre le Maroc et le Parlement européen, suite à l’adoption d’une résolution très hostile au Royaume, le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) observe un silence assourdissant. Cette institution, que préside Amina Bouayyach, est l’une des rares instances officielles à ne pas avoir réagi à la résolution des eurodéputés comme l’ont fait, chacun selon ses compétences, le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) ou encore le Conseil national de la presse.
À Rabat, officiels et observateurs s’interrogent sur cette attitude du CNDH, surtout que c’est cette institution qui s’était chargée de faire le suivi, en tant qu’observateur national, des procès des trois journalistes: Toufik Bouachrine, Soulaimane Raissouni et Omar Radi. Dans ce sens, le CNDH dispose d’une série de dossiers liés aux affaires de ces trois journalistes et qu’il aurait pu exploiter pour défendre le Maroc et ses institutions.
Selon les sources de Maghreb-Intelligence, le silence du conseil de Bouayyach a été très mal pris chez les officiels. «Même à titre personnel comme l’ont fait d’autres responsables, les responsables du CNDH n’ont pas daigné placer un seul commentaire au sujet de la résolution du Parlement européen et c’est inexplicable», affirment nos sources.
Mais, apparemment, ce conseil semble avoir d’autres priorités…