Par Ilyes Aribi
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Certaines rumeurs ont annoncé récemment que des pourparlers seraient bientôt initiés à Genève en Suisse entre des délégations algériens et marocaines dans le but de trouver une issue à la crise diplomatique et politique qui oppose les deux plus importants pays du Maghreb depuis l’été 2021. Selon nos vérifications, ces informations sont totalement infondées et fausses.
A Alger, rien n’a absolument changé. Aucune médiation avec le Maroc n’a été acceptée et l’Algérie termine l’année 2022 en conservant le même seuil d’hostilité à l’encontre du Maroc voisin. Selon nos sources, Alger a refusé toutes les dernières offres de médiation formulées par la Jordanie, le Qatar et la Ligue Arabe. Alger a bel et bien discuté depuis 2021 avec plusieurs émissaires Saoudiens, de la Ligue Arabe ou même récemment de la Jordanie. Mais ces discussions ont toutes buté sur la fermeté des dirigeants algériens qui formulent au préalable des exigences « irréalistes » et bloquent ainsi tout espoir d’apaisement des relations avec le Maroc.
En effet, selon nos sources, le régime du duo Tebboune/Chengriha veut que le Maroc retire son plan d’autonomie du Sahara Occidental et accepte de négocier directement avec le Polisario au sujet de l’option du référendum d’autodétermination. D’autre part, le régime algérien exige du Maroc de renoncer purement et simplement à son alliance avec Israël qui est vécu comme un pacte d’agression contre la sécurité nationale de l’Algérie. Sans ces deux préalables, aucune négociation directe n’est possible pour Alger. Et pour l’année 2023, Tebboune, Chengriha et les autres décideurs algériens ne sont pas pressés de changer leur « doctrine » d’hostilité permanente à l’égard du Maroc. Inquiétant pour l’avenir du Maghreb.