Par Ilyes Aribi
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Le conseiller du président algérien Abdelmadjid Tebboune chargé des relations extérieures, Abdelhafid Allahoum, devra quitter dans les prochains jours le Palais présidentiel d’El-Mouradia à Alger pour rejoindre une ambassade en Europe de l’est. Abdelhafid Allahoum est connu pour avoir été l’un des conseillers les plus anti-marocains de l’entourage du président algérien Tebboune. Cet ex-député FLN de 1982 à 1987 a effectivement joué un rôle important dans le développement du sentiment anti-marocain au sein du sérail algérien. Il fait partie des conseillers qui ont convaincu Abdelmadjid Tebboune à adopter une politique hostile au Maroc et offensive à l’encontre de Rabat au nom de la protection de la souveraineté nationale contre les menaces géopolitiques formulées par ce qui est qualifié à Alger de « lobbys marocains » dans la région de l’Afrique du Nord et du Sahel.
Selon nos informations, Abdelhafid Allahoum devra occuper les fonctions d’ambassadeur d’Algérie à Budapest ou Bucareste. Pour l’heure, aucune annonce officielle n’a été rendue publique à ce sujet. Cependant, le départ d’Abdelhafid Allahoum de la présidence algérienne est définitivement acté et s’explique par l’implication de ce conseiller dans divers scandales d’abus de pouvoir et d’ingérences intempestives dans des dossiers délicats de l’Etat algérien. Abdelhafid Allahoum a largement abusé de son amitié et proximité avec Tebboune pour influencer la nomination de plusieurs hauts commis de l’Etat et de nombreux dossiers qui lui ont été confiés à l’image de l’indemnisation des sinistrés des feux de forêt ayant ravagé la Kabylie en août 2021 ont été expéditivement bâclés suscitant ainsi véritablement un mécontentement sans précédent au Palais Présidentiel d’El-Mouradia.
Il est à signaler enfin que le conseiller Abdelhafid Allahoum est le petit frère d’Abdelmadjid Allahoum, un autre poids lourd du régime algérien qui a été secrétaire général de la Présidence algérienne à la fin des années 70 ainsi qu’ambassadeur d’Algérie à Rabat au début des années 90. Abdelhafid Allahoum doit essentiellement son ascension au plus haut sommet du pouvoir algérien aux côtés de Tebboune à ce grand frère dont le nom suffit pour lui servir de faire-valoir.