Depuis octobre 2009, Tripoli et Washington filent le parfait amour. Outre les multiples visites de délégations officielles entre les deux parties, les Etats-Unis ouvrent davantage les portes de leurs universités aux étudiants libyens.
Autre signe du dégel, les jeunes cadres libyens bénéficient de plus en plus de périodes de formation dans les sociétés américaines implantées ou représentées dans la Jamahiriya libyenne, telles Haliburton, Pfizer, Exxon Mobil, Occidental, ou ConocoPhillips.
De surcroit, les visas pour le pays de l’oncle Sam sont désormais accordés avec plus de facilité aux ressortissants libyens.
Soucieux de pousser l’avantage de leur chef, qui est bien cour en ce moment, les hommes d’Al Mouatassem Billah Kadhafi, chef du Conseil de la Sécurité nationale, se rendent régulièrement dans la capitale américaine pour coordonner leurs efforts avec la CIA et le Pentagone dans lutte contre le terrorisme sur le continent africain où les Libyens ont une forte présence et d’importants intérêts. Par ailleurs, la visite, le 19 mai dernier, de Christopher Wilson, l’adjoint du ministre américain du Commerce extérieur à Tripoli, trois mois après celle d’une forte délégation formée de 70 personnalités du monde industriel et financier, représentant 25 grandes sociétés, est un signe de ce développement significatif entre les deux pays.
Les Américains ciblent particulièrement les secteurs de l’énergie y compris le nucléaire, de la défense, des télécoms, des sciences de l’espace, des transports et de la technologie de l’Information. A cet égard, le premier ministre Al Baghdadi al-Mahmoudi, tient à rappeler devant ses visiteurs que les Européens ont commis une grave erreur en tentant de faire plier la Libye dans l’affaire des visas. «Et c’est le Guide en personne qui le dit», souligne al-Mahmoudi.