Le célèbre proverbe marocain « si tu n’as pas honte, fais ce qu’il te plaît » n’a jamais sonné aussi vrai que depuis les sorties dans la presse du duo Driss El Yazami-Abdallah Boussouf, respectivement président et secrétaire général du Conseil de la Communauté Marocaine l’Etranger CCME.
Les deux hauts dignitaires, toute honte bue, se sont succédés dans la presse pour faire le « service après-vente » du discours royal qui a pointé les faiblesses de la gestion de la situation des Marocains de l’étranger. Abdallah Boussof a carrément plongé dans la bouffonnerie en estimant que le roi « a rendu justice aux MRE et a élevé la barre des attentes de la communauté ». Mais, l’inamovible secrétaire général du CCME a omis de préciser contre qui le souverain « a rendu justice ».
Quant à l’aérien Driss El Yazami, intermittent président du même CCME, il est finalement sorti de torpeur pour servir une de ses sempiternelles lapalissades sur « la mutation profonde de la communauté RME ».
Les deux responsables ont voulu surfer sur la vague, alors même que le discours du roi Mohammed VI a été un véritable réquisitoire contre les responsables de son pays en charge du dossier des résidents marocains à l’étranger. « Pourtant l’Etat marocain a consenti des moyens considérables pour ce secteur et nombreuses sont les institutions qui sont censés vieller sur ce dossier », souligne furieux Hamid Soussany dans une chronique sur le site Quid.ma.
L’auteur s’est permis de mettre des noms de responsables et d’institutions sur les dysfonctionnements relevés par le discours royal. En premier lieu, la Fondation Hassan II, présidée par conseiller royal Omar Azzimane, dont le conseil d’administration ne s’est plus réuni depuis 1997. La gouvernance de la Fondation Hassan II « une institution fermée, énigmatique » est digne de « la Corée du Nord », insiste judicieusement Hamid Soussany.
Du côté du Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger, ce n’est guère mieux explique le chroniqueur de Quid.ma. Le CCME qui a une « gouvernance de république bananière » est depuis des années en roue libre sous la houlette de son imbuvable secrétaire général, Abdallah Boussouf. Sur Quid.ma, Hamid Soussany dénonce « une gestion opaque et des méthodes tribales et claniques » de la part d’un Abdallah Boussouf, se sentant plus intouchable que jamais, et cela malgré les esclandres rapportés dans la presse espagnole et qui ont définitivement terni l’image du CCME.