C’est l’homme fort du moment au sein de l’Istiqlal, Hamid Chabat, qui l’affirme en ce moment à ses proches. Les dirigeants de l’Istiqlal et du PPS seraient tombés d’accord pour inviter les islamistes du PJD au sein de la Koutla afin de faire face lors des prochaines élections aux « partis de l’administration ». [onlypaid]
Par « partis de l’administration », le maire de la ville de Fès désigne aussi bien le Parti Authenticité et Modernité (PAM), le Rassemblement National des Indépendants (RNI) que le Mouvement Populaire. En effet, pour une partie des dirigeants de la Koutla, si les élections législatives d’octobre prochain débouchent sur la nomination d’un chef de gouvernement issu de l’un de ces partis, rien n’aurait changé, puisqu’il ne pourrait pas, selon eux, « prendre toute la mesure du nouveau poste » créé par la nouvelle Constitution. Cela dit, dans cette stratégie imaginée par l’Istiqlal et le PPS, reste une inconnue de taille. Jusque-là, l’USFP ne s’est pas montré très enthousiaste à l’idée de faire alliance avec le parti islamiste modéré. Alors qu’il a été le premier en 2009 à s’allier au PJD, le parti socialiste marocain est aujourd’hui très réticent à cette hypothèse. « Les socialistes de l’USFP, en perte de vitesse, craignent de se retrouver marginalisés au sein d’un grand pôle conservateur où la force électorale de l’Istiqlal et du PJD les contraindraient au rôle de force d’appoint », explique un ancien ministre istiqlalien. Cependant, au sein de l’USFP, certaines voix s’élèvent pour appuyer la proposition d’alliance avec le PJD. Pour eux, toutes les garanties ne sont pas encore réunies pour une véritable démocratisation du système politique. C’est pourquoi il voudraient que « toutes les bonnes volontés s’allient pour contrebalancer les poches de résistance », insiste un ancien dirigeant de la jeunesse de l’USFP. Au Maroc, la réforme constitutionnelle n’a apparemment pas livré tous ses secrets. [/onlypaid]
- 15:26 Nouakchott
- 16:26 Rabat
- 16:26 Alger
- 16:26 Tunis
- 17:26 Tripoli