Âgé de 82 ans, le général de corps d’armée Ben Ali Ben Ali, chef de la Garde Républicaine, a fait déjouer encore une fois tous les pronostics en Algérie. Durant les semaines ayant précédé la célébration des 60 ans du 5 juillet, à savoir la fête de l’Indépendance nationale en Algérie, la mise à la retraite de l’officier le plus haut gradé et le plus âgé de l’armée algérienne a nourri toutes les spéculations. Dans l’entourage du chef d’Etat-Major de l’Armée algérienne, Said Chengriha, une conviction s’est forgée : cette année 2022 sera la dernière année de Ben Ali Ben Ali dont l’âge et le grade font de l’ombre au premier patron de l’armée algérienne. Une situation très gênante pour un Said Chengriha qui se rêvait enfin d’être le seul officier algérien titulaire du grade de général de corps d’armée imposant définitivement ainsi son pouvoir sur l’institution militaire sans craindre la moindre concurrence.
Mais ce rêve ne va pas se concrétiser car le lobbying de l’entourage de Chengriha s’est heurté à l’entêtement de Ben Ali Ben Ali qui s’accroche à son poste et ses fonctions refusant catégoriquement l’idée de partir à la retraite. Selon nos sources, le vieux général algérien a même piqué une colère noire lorsque le ministère de la Défense Nationale lui a parlé d’un décret de mise à la retraite. Il aura fallu que le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, intervienne personnellement pour calmer la colère de Ben Ali Ben Ali et le rassurer en le considérant toujours comme un pilier important de l’institution militaire algérienne. Un « titulaire indiscutable » qui ne doit pas être mis sur la touche. En clair, le général de corps d’Armée, Ben Ali Ben Ali veut mourir au pouvoir et ne conçoit pas la nécessité de quitter l’Armée. Chengriha aura perdu encore une fois son bras-de-fer face au plus âgé des généraux algériens et Tebboune a sciemment joué sur ses divisions internes au sein de l’institution militaire algérienne pour renforcer son rôle d’arbitre que tout le monde doit écouter et respecter.