Les autorités algériennes travaillent d’arrache-pied sur le projet d’une importante visite que devra effectuer le prince héritier d’Arabie Saoudite, Mohammed ben Salmane ben Abdelaziz Al Saoud (MBS), à Alger. Cette visite devrait être organisée au cours de la deuxième partie du mois de juillet prochain, a-t-on pu apprendre de plusieurs sources algériennes bien informées. Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, accorde à cette visite une importance vitale et presse régulièrement ses conseillers et collaborateurs de lui fournir un rapport détaillé sur l’évolution des préparatifs négociés avec les autorités saoudiennes.
Selon nos sources, Tebboune veut charmer MBS en lui déroulant le tapis rouge et en lui réservant un accueil royal. Le président algérien nourrit beaucoup d’ambitions pour cette visite et il espère obtenir le soutien saoudien dans plusieurs projets économiques qui sont en panne en Algérie. A deux ans de la fin de son mandat présidentiel, Tebboune a cruellement besoin d’investisseurs étrangers pour rebooster une économie algérienne morne et paralysée faute d’un nouveau souffle. Les méga-projets grandioses nécessitent des capitaux colossaux que l’Algérie ne peut pas mobiliser en raison de la baisse de ses réserves de pétrole et de gaz naturel.
Le richissime monarque saoudien est courtisé à Alger pour le convaincre de miser sur l’Algérie, pivot de la stabilité régionale. en Afrique du Nord. De leur côté, les saoudiens veulent confirmer la position de l’Algérie dans plusieurs dossiers qui engagent leurs intérêts stratégiques. Il s’agit notamment de la Tunisie et de la Libye où l’Arabie Saoudite soutient des camps qui ne sont pas forcément proches des intérêts de l’Algérie.
Selon nos sources, le régime algérien est prêt à faire d’importantes concessions pour gagner l’appui de Riyad dans ses projets d’avenir. L’Algérie souhaiterait, par ailleurs, impliquer l’Arabie Saoudite dans la gestion de la crise du Sahel notamment au nord du Mali où il faut déployer de nombreux investissements pour couper l’herbe sous les pieds des groupes terroristes qui menacent les pays de la région.
Nos sources soulignent enfin que la crise avec le Maroc et son rôle dans le prochain sommet de la Ligue Arabe prévu le 1er Novembre à Alger seront abordés longuement par MBS et Tebboune. Mais aucune information précise n’a encore filtré sur ce dossier très délicat qui est géré en très haut lieu à Alger.