Le président algérien Abdelmadjid Tebboune est fortement mécontent du travail de la Justice algérienne et des services de sécurité concernant le délicat dossier de la traque des avoirs financiers détournés depuis l’Algérie vers l’étranger par les membres de l’ex-clan présidentiel des Bouteflika. Et pour cause, les plus rapports qui sont parvenus à son bureau témoignent d’une « moisson » très modeste. En effet, les services de sécurité et les magistrats algériens ont échoué à identifier les milliards volés durant les 20 ans de règne de l’époque de Bouteflika.
Le dernier bilan comptabilisé concernant les fonds suspectés d’avoir été blanchis à l’étranger les oligarques algériens déchus et leurs réseaux à l’étranger est d’à peine 700 millions d’euros. Un chiffre dérisoire par rapport à l’ampleur de l’aisance financière qui avait caractérisé l’époque Bouteflika et le niveau des fortunes qui avait été réalisé par de nombreux anciens milliardaires aujourd’hui emprisonnés. Un seul oligarque totalisait une fortune dépassant le 1 milliard de dollars USD. Mais le nouveau régime algérien a pu seulement trouver à l’étranger les traces de 700 millions de dollars américains.
Il s’avère, par ailleurs, que le processus de récupération de ces actifs financiers à l’étranger est si complexe qu’il risque de ne jamais se réaliser dans les années à venir. Ce qui aggrave la grogne de Tebboune lequel a cruellement besoin de briller sur ce tableau de la traque de l’argent volé et détourné vers l’étranger afin de préparer le second mandat présidentiel qui le fait tant fantasmer. Pour rappel, lors de son arrivée au pouvoir fin décembre 2019, Tebboune a fait de la lutte pour la récupération des fortunes mal-acquises durant l’ère Bouteflika sa première priorité et son cheval de bataille pour séduire l’opinion publique algérienne.