Le Maroc va de l’avant dans la concrétisation de sa nouvelle politique de légalisation du cannabis pour certains usages. La semaine dernière, l’Agence de régulation (ANRAC), créée pour accompagner cette politique, a tenu son premier Conseil d’administration pour valider sa stratégie de travail.
La même semaine, six décrets gouvernementaux ont été publiés au Bulletin officiel et qui posent les jalons de cette légalisation (prérogatives de l’ANRAC, les modalités de délivrance des autorisations pour les cultures…). C’est dire que tout le projet est sur de bons rails. Sauf qu’il y a un grand hic, comme le font remarquer des experts en la matière consultés par Maghreb-Intelligence.
Il s’agit de la teneur en THC des cultures du cannabis. Actuellement, ces cultures au Maroc ont une teneur de tétrahydrocannabinol (la principale molécule active du cannabis) de 20% en moyenne. Selon l’un des décrets adoptés et promulgués par le gouvernement Akhannouch, ce taux doit être ramené à une moyenne de 1%.
Impossible!, expliquent nos sources. A moins d’opter pour une solution radicale et qui risque de prendre du temps: éradiquer toutes les actuelles cultures et opter pour un changement total des semences. Soit une remise à zéro en bonne et due forme.
Cette option risque surtout de porter un grave préjudice aux agriculteurs du Rif qui se comptent par dizaines de milliers et qui doivent prendre leur mal en patience avant de pouvoir se livrer à leur activité dans le respect des nouvelles législations.