Un aveu d’une extrême gravité de la part de l’Association nationale des cliniques privées au Maroc. Ces cliniques privées ont toujours été épinglées pour leurs pratiques peu orthodoxes et surtout contraires à l’éthique qui doit régir le secteur des soins: surfacturation, délais déraisonnables et surtout les fameux chèques de garanties qui sont tout simplement illégaux.
Récemment, en signant une convention avec la mutuelle générale de l’Education nationale, l’association de cliniques privées a écrit noir sur blanc qu’elle va réserver un paquet de privilèges aux enseignants et leurs ayant-droit dont l’exonération des chèques de garantie.
Autrement dit, ladite association, que préside le Dr. Redouane Semlali, admet que la pratique est en vigueur et qu’elle le resterait pour le commun des mortels. «Tout le monde sait que cette pratique est pratiquement généralisée dans le pays et ce n’est pas demain qu’elle va disparaître», commente un médecin de Casablanca.
Avant d’admettre un patient, quels que soient son état de santé ou l’urgence de son cas, les cliniques privées exigent un chèque de garantie faute de paiement d’au moins une avance.