Un vent glaçial a soufflé sur les relations algéro-espagnoles et les tensions entre les deux pays risquent de s’aggraver dans les jours à venir. Et pour cause, au plus haut sommet du pouvoir algérien, l’attitude espagnole observée ces derniers jours à l’égard des autorités algériennes a irrité au plus haut point. C’est notamment le président algérien Abdelmadjid Tebboune qui paraît le plus énervé et remonté contre Madrid et ce principalement en raison de la façon jugée humiliante avec laquelle l’Espagne répond aux critiques et observations de l’Algérie.
En effet, nous avons confirmé auprès de plusieurs sources concordantes que le président Abdelmadjid Tebboune n’a pas du tout apprécié comment Madrid a répondu aux protestations officielles de l’Algérie. Les autorités espagnoles se sont uniquement contentées d’envoyer des correspondances et des écrits froids sans prendre la peine de charger leur ambassadeur de réclamer une audience auprès des autorités algériennes pour expliquer les tenants et aboutissants de leur démarche. Pis encore, dans l’affaire de la ré exploitation du gazoduc Maghreb-Europe en flux inversé au profit du Maroc, les autorités espagnoles ont adressé un simple « courriel » au ministère algérien de l’Energie sans éprouver la nécessité d’organiser un entretien direct avec les hauts responsables du gouvernement algérien.
Ce traitement inédit apporté par l’Espagne à des importantes questions bilatérales a été vécu à Alger comme « un pur mépris » et une « insulte » à l’honneur de l’Algérie. C’est cette colère qui a incité Tebboune à se lancer dans une offensive de « vengeance » contre les intérêts espagnols dans le pays. Mieux encore, les autorités algériennes vont procéder prochainement à une révision générale et minutieuse du cadre régissant leurs relations avec l’Espagne, certifient nos sources.