S’achemine-t-on vers la partition de la Libye ? C’est la question que se posent aujourd’hui les officiels algériens et russes qui commencent à perdre patience face aux atermoiements du front libyen. [onlypaid]
La guerre qui fait rage depuis plusieurs mois ne désigne pas clairement un vainqueur au détriment d’un autre. Cette situation a fini par pousser l’Algérie et la Russie à redoubler d’efforts en coulisses pour proposer la feuille de route d’une partition de la Libye à l’image de l’exemple soudanais.
En effet, selon nos informations, une rencontre sera organisée vers la fin de ce mois de Juillet par des diplomates Algériens et Russes afin de réunir les rebelles libyens et les partisans de Kadhafi pour discuter d’une éventuelle ligne de démarcation et d’un cessez-le-feu qui installera de fait deux entités libyennes différentes. «Les services secrets russes ont proposé à leurs homologues algériens de creuser cette piste afin d’éviter le pourrissement du conflit libyen qui risque de nuire aux intérêts de l’Algérie et de la Russie. Les Russes comme les Algériens craignent une intervention terrestre de l’OTAN sur le sol libyen pour sceller le sort de la guerre. Ils disent même détenir des informations qui corroborent cette thèse. Et pour éviter tout cela, ils militent désormais en faveur une partition qui sera effective après la promulgation d’un cessez-le-feu», confie à ce sujet un diplomate occidental en poste à Alger.
Notre interlocuteur a reconnu qu’il a discuté avec des officiels algériens pour tenter de les rassurer sur les intentions de l’OTAN. «Mais ces derniers croient dur comme fer que l’état-major de l’OTAN prépare une opération d’ici la fin du ramadan», explique-t-il.
Dans ce contexte, l’Algérie comme la Russie ne voient qu’une seule solution : une partition de la Libye en deux Etats. «Les Algériens savent que Kadhafi ne perdra pas militairement. Du moins, il sera difficile de liquider ses forces dans les mois à venir. La peur de l’enlisement a poussé l’Algérie et la Russie à travailler sur la solution de la partition qui est la plus à même de protéger leurs intérêts en Libye en mettant fin à l’effusion du sang des civils libyens», ajoute enfin un cadre du ministère des Affaires Etrangères à Alger. [/onlypaid]