Abdellatif Ouahbi, ministre de la Justice, ne veut en aucun cas se mettre à dos les magistrats. Selon des sources fiables, celui qui occupe également le poste de secrétaire général du Parti authenticité et modernité (Majorité) a validé récemment le déblocage d’un budget de près de 60 millions de dirhams pour l’achat de voitures de service au profit de magistrats de premier rang: présidents des tribunaux (première instance, Cours d’appel et juridictions financières).
Un contrat qui fait jaser au niveau central au ministère de la Justice et aussi au niveau de la majorité gouvernementale dont le chef (Aziz Akhannouch) n’a pas cessé d’appeler à serrer la ceinture pour ce qui est des marchés contractés par les départements et services publics dans une conjoncture marquée par une profonde crise économique.
Rappelons qu’une grande polémique a éclaté au moment où un contrat similaire a été ébruité: l’acquisition, par la présidence de la Chambre des conseillers (chambre haute du Parlement) de véhicules de luxe pour les membres du bureau de ladite chambre. Un contrat qui a suscité beaucoup d’ennuis, et de critiques, pour le président de cette institution, Enaâm Miyara (Parti de l’Istiqlal, majorité).
Au Maroc, la carrière des magistrats est gérée (côté disciplinaire compris) par le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) que préside le roi. Quant au volet administratif, dont la gestion des juridictions et les aspects financiers, il échoit au ministère de la Justice