Brahim Bouzeboudjène, l’ex-directeur de cabinet d’Abdelaziz Djerad, l’ancien Premier-ministre algérien de janvier 2020 jusqu’à fin juin 2021, devrait rejoindre bientôt le Canada en tant qu’ambassadeur d’Algérie, a-t-on pu apprendre de plusieurs sources diplomatiques algériennes. Âgé de plus de 70 ans, cette nomination qui n’a pas été encore rendue officielle, mais qui est en train d’être validée dans les coulisses du sérail algérien a soulevé une vague d’indignation. De nombreux diplomates algériens se sont écriés contre ce qu’ils considèrent comme un favoritisme scandaleux alors que plusieurs jeunes fonctionnaires ont vu leur carrière stoppée, leurs ambitions effacées, les autorités algériennes veulent confier l’ambassade d’Algérie au Canada à un « vieillard » retraité pour la simple raison que le Palais Présidentiel veut le récompenser pour sa loyauté envers Djerad et l’entourage d’Abdelmadjid Tebboune, le président algérien.
Un « simple renvoi d’ascenseur » qui va donc « expédier » un homme âgé, fatigué et décrié au sein du sérail algérien pour de nombreuses mauvaises décisions prises tout au long de sa carrière au sein de l’administration algérienne, à Ottawa, l’un des postes diplomatiques les plus stratégiques et prestigieux de la diplomatie algérienne.
Selon nos sources, des pressions sont en ce moment exercées sur le cabinet de Tebboune pour invalider cette décision considérée comme « irrationnelle » au regard de l’âge avancé de Brahim Bouzeboudjène et de sa mauvaise gestion de plusieurs dossiers sensibles.
Rappelons qu’il fut par le passé le directeur de cabinet d’Ali Benflis, nommé chef de l’exécutif algérien en 2000. Il était également à la tête de l’Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (ONPLC) où il a brillé par son incompétence et son incapacité à superviser la lutte contre la corruption. Son mentor, Abdelaziz Djerad, a été nommé depuis début septembre 2021, lui offrant également une retraite dorée.