L’ex-coordinateur des services secrets algériens, le général-major Bachir Tartag, l’un des poids lourds et figures emblématiques de l’ex-puissant DRS, croupit toujours en prison et vient d’être accablé cette semaine par une nouvelle condamnation à 6 longues années de prison ferme. Et pourtant, depuis 2021, les partisans et anciens disciples de Tartag ont fortement milité pour obtenir sa libération auprès du sérail algérien. Dans les coulisses du pouvoir algérien, un énorme lobbying a été orchestré pour tenter de négocier la remise en liberté de ce général emblématique et détenteur de nombreux secrets d’Etat.
Mais justement parce que l’homme en sait trop qu’il va rester encore au… trou. Selon nos informations, aucun clan de l’actuel régime algérien ne veut voir Tartag libre de ses mouvements. Ces clans craignent les envies de vengeance d’un Bachir Tartag particulièrement remonté contre de nombreuses officines responsables de son incarcération à l’époque du défunt Ahmed Gaid Salah.
Par ailleurs, Tartag connaît les dessous de plusieurs dossiers clés qu’il pourrait bien instrumentaliser une fois à l’extérieur de la prison militaire de Blida. De l’attaque terroriste de Tiguentourine jusqu’aux gros deals conclus avec des puissances étrangères, Bachir Tartag a été au cœur de toutes les intrigues du pouvoir algérien. En plus, l’homme est réputé « incontrôlable » et « brut ». Et il inspire la terreur à ses vieux compagnons notamment le général Toufik et les membres de son clan de retour au pouvoir après avoir longtemps souffert d’une mise à l’écart décidée durant l’ère Bouteflika et avec la complicité de Bachir Tartag, l’homme qui avait domestiqué les services secrets algériens lors de la « détoufikisation » imposée depuis 2015 jusqu’à 2019.