Le 2 mars dernier, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune a présidé une réunion du Haut conseil de sécurité, indique un communiqué de la Présidence de la République. Ces réunions rythment depuis 2021 les activités du pouvoir algérien. Et pour cause, le Haut Conseil de Sécurité est devenu le coeur battant du véritable pouvoir en Algérie. Les décisions les plus névralgiques et les dossiers les plus sensibles sont étudiés, auscultés et passés en revue lors des séances de cette instance regroupant tous les hauts responsables de l’institution militaire algérienne autour du Président Abdelmadjid Tebboune.
Les participants aux réunions de ce Haut Conseil de Sécurité sont les véritables détenteurs du pouvoir en Algérie. La participation à ces réunions est devenue, d’ailleurs, le premier critère pour déterminer le prestige ou la puissance d’un dirigeant algérien. Justement, lors de la dernière réunion du Haut Conseil de Sécurité à Alger, une personnalité a marqué les esprits par son… absence. Il s’agit du général major Mehenna Djebbar, le patron du tout nouveau service secret algérien la Direction générale de la Lutte contre la Subversion (DGLS). Et cette absence a suscité de véritables spéculations sur le sort de ce général qui n’est pas très apprécié par les partisans et proches du premier chef de l’Institution militaire algérienne, Said Chengriha.
Ces derniers voient d’un très mauvais oeil sa montée en puissance d’autant plus que plusieurs indices laisseraient entendre que Mehenna Djebbar sera probablement le prochain patron de tous les services secrets algériens, un poste qui demeure vacant depuis 2019 date à laquelle Bachir Tartag, le dernier coordinateur des services secrets algériens a chuté pour rejoindre la prison militaire de Blida.
Mais Mehenna Djebbar a t il été pour autant éjecté du pouvoir algérien ? Selon nos sources, il n’en est rien et tout ce qui a été propagé à ce sujet n’est que pure spéculation car l’homme serait tout simplement malade et était contraint de prendre un petit congé. Il serait bientôt de retour parmi les autres « décideurs » du pays. Mais dans l’autre camp, les adversaires du patron de la DGLS, on se délecte de cette absence et on pense que le célèbre Mehenna Djebbar n’est plus le bienvenu au sein du cercle restreint du pouvoir algérien. Une thèse qui demeure difficilement vérifiable. En tout cas, l’absence de Mehenna Djebbar a beaucoup fait jaser ce qui laisse entendre que le pouvoir algérien ressemble toujours à un échiquier politique incertain et mouvant.