Enaâm Mayara, le syndicaliste sahraoui qui a réussi, avec l’appui du clan Ould Errachid, à virer Hamid Chabat de la direction de la puissante centrale syndicale, l’Union générale des travailleurs au Maroc (UGTM), a fini par devenir le meilleur allié du gouvernement et du patronat. Invité à l’émission « Confidences de presse » de 2M, mercredi dernier, il a fait des pieds et des mains pour défendre ce qui est et qui était indéfendable pour lui et ses camarades.
Enaâm Mayara, plutôt effacé et jugé par ses amis comme ses ennemis comme sans envergure, s’est ainsi inscrit en faux contre les revendications syndicales légitimes d’un cadre légal encadrant le droit de grève. De même, il a essayé de défendre les ponctions faites par le gouvernement sur les salaires des fonctionnaires grévistes. Une violation caractérisée du droit fondamental à la grève.
Il est allé encore plus loin pour justifier le refus, par le gouvernement, de propositions de loi appelant au plafonnement des prix des carburants. Des propos qui ne tarderaient pas à lui attirer les foudres de ses camarades à l’UGTM, mais aussi au sein des autres centrales syndicales.
Enaâm Mayara, gendre de Hamdi Ould Errachid, est paysagiste de métier après ses études à l’Institut agricole et vétérinaire (IAV) de Rabat. Il a passé l’essentiel de sa carrière professionnelle à Laâyoune avant d’entamer une carrière, plus lucrative, de syndicaliste qui lui a permis d’être d’abord élu au Parlement (Deuxième chambre). A l’issue des élections générales du 8 septembre 2021, il a été réélu, mais a encore pu aller plus loin.
Faute du poste ministériel que lui faisaient miroiter l’Istiqlal et le clan Ould Errachid, un deal avait été passé avec la majorité d’Akhannouch pour le bombarder président du Sénat marocain. Aujourd’hui, et éventuellement pour le reste de son mandat, il ne fait que renvoyer l’ascenseur.