L’Union Européenne a chargée officiellement l’Italie le pays qui entretient en ce moment les relations les plus cordiales avec l’Algérie pour entamer des négociations ardues avec les dirigeants algériens dans le but de les persuader d’accélérer le lancement de l’exploitation du gaz de schiste et de confier cette précieuse source de gaz aux compagnies européennes.
C’est dans ce cadre-là que s’inscrit la récente visite, lundi passé, du ministre des Affaires étrangères de la République italienne, Luigi Di Maio. Ce dernier a souligné à Alger que les deux pays ont « beaucoup de défis » à relever. Le chef de la diplomatie italienne a adopté un discours « mielleux » à l’égard des dirigeants algériens pour tenter de les rallier à la cause de l’Europe dans ce contexte de guerre contre la Russie à cause de la crise ukrainienne.
L’Union Européenne cherche à tout prix des alternatives à sa dépendance vis-à-vis du gaz russe. Après le refus du Qatar de s’engager à pallier les volumes immenses de gaz russe consommés par les européens, et malgré les promesses des Etats-Unis pour augmenter les livraisons de gaz de schiste, les européens préfèrent explorer une autre piste, celle du gaz de schiste algérien et ses immenses réservoirs encore inexplorés et inexploités. Et pour ce faire, l’Italie a été chargée de la délicate mission de séduire et de convaincre Alger.
« Je saisis cette occasion pour réitérer mes remerciements au Président Tebboune et au ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, pour leur accueil », a déclaré M. Di Maio, suite à l’audience que lui a accordée le président de la République, Abdelmadjid Tebbboune, affirmant que la prochaine session du dialogue stratégique prévu à Rome sera « une occasion pour approfondir les relations dans tous les domaines ».
« L’Algérie et l’Italie ont beaucoup de défis à relever à l’avenir », a-t-il ajouté, précisant que « les échanges commerciaux entre les deux pays ont augmenté de plus 46% en comparaison avec l’année 2020 », a-t-il encore affirmé. En réalité, le défi est immense pour les européens car le régime algérien veut lui-aussi exploiter les immenses réserves de gaz de schiste, mais jusqu’à maintenant, il préfère s’allier avec les chinois et ls russes pour s’assurer de l’exploitation de ces richesses étant donné que ces deux puissances sont peu regardantes sur la situation des droits de l’homme et les libertés publiques.
L’Algérie a énormément peur d’une dépendance vis-à-vis les investissements européens dans le gaz et craint un chantage politique qui l’obligera à accepter des changements démocratiques pour rassurer les partenaires européens. Une alliance avec la Russie et la Chine qui se disent prêts à mobiliser des fonds pour financer les méga-investissements dans le gaz de schiste, est jugée pour le moment beaucoup plus rassurante à Alger. Wait and SEE.