La villa des Oliviers également connue sous le nom de la Résidence de France est la résidence officielle de l’ambassadeur de France en Algérie. Il s’agit d’une construction mauresque nichée sur les hauteurs du quartier El Biar, au cœur d’une végétation luxuriante et possédant l’une des plus belles vues sur la magnifique baie d’Alger, selon plusieurs personnalités qui l’ont visité.
Aujourd’hui, la villa des Oliviers risque de changer de locataire. La villa n’est pas la propriétaire de la France, puisque lors des négociations qui ont abouti aux accords d’Evian de 1962, le président Ahmed Ben Bella avait, au dernier moment, sorti la villa de la liste des biens dont la France conserverait la propriété après l’indépendance.
Après et sous l’insistance du gouvernement français, l’Algérie a accepté de signer avec l’ancienne puissance occupante un bail emphytéotique de soixante ans. En 2022, ce bail arrive à expiration. Selon, des sources bien informées à Alger, aucune de deux parties n’a encore osé évoquer ce sujet très épineux. « Il n’est pas exclu que les Algériens ferment les yeux et feignent ne pas se rendre compte que le bail a échu. Comme une épée de Damoclès, ils sortiront ce dossier à chaque fois que les relations se compliquent avec la France », confie un ancien diplomate français à Maghreb-intelligence.
Construite à l’époque de Régence d’Alger, la villa des Oliviers fut acquise en 1835 par la Princesse de Mir, avant de passer, en 1838, entre les mains du consul Schultze et à son épouse qui la surnommait « La Calorama », c’est-à-dire « La Belle vue ». Le général de Gaulle y établi en août 1943 sa résidence. Il y demeure jusqu’au 18 août 1944, date à laquelle il va regagner la France.