Le ministre de l’Intérieur au Maroc, Abdelouafi Laftit, a sonné l’alerte générale parmi ses hommes pour faire face à toute éventuelle manifestation de la colère suite à l’augmentation de plusieurs denrées de base, conséquence logique du renchérissement des prix des carburants, apprend Maghreb-Intelligence de sources informées. Les consignes du ministre de l’Intérieur concernent, en priorité, les provinces et zones enclavées où cette cherté des prix se fait plus pesante sur le budget des ménages: l’Oriental et le Rif en premier lieu.
Les autorités marocaines craignent, selon nos sources, l’émergence de larges mouvements de protestation à l’instar de ce que le Maroc avait connu en 2006-2007 avec les coordinations (Tansikiates) contre la cherté des prix et qui avaient mobilisé des centaines de milliers de personnes à travers le pays.
Les autorités craignent également que la colère des populations impactées par la hausse des prix ne soit récupérée, comme avant, par certains courants politiques à l’image de Al Adl Wal Ihssane (mouvance non reconnue) ou encore Annahj Addimocrati (extrême gauche) et son pendant associatif: l’Association marocaine des droits humains (AMDH).
Mais déjà certaines voix en colère se font manifester sur les réseaux sociaux pour demander la démission du chef du gouvernement Aziz Akhannouch dont le parti a remporté les élections générales (législatives, locales et régionales) le 8 septembre 2011.