Même si la Tunisie accumule les places d’honneur dans les différents classements sociaux et économiques publiés par les différents organismes internationaux, le modèle a aujourd’hui du plomb dans l’aile. Les mouvements sociaux se succèdent depuis plusieurs mois mettant à mal le climat de paix sociale dont la Tunisie est la championne dans la région.
D’après des sources diplomatiques à Tunis, la situation est loin d’être alarmante. Au contraire, le pays a amorcé plusieurs chantiers cruciaux pour son avenir. Les diplomates occidentaux, notamment européens, très au fait des affaires tunisiennes remarquent, surtout une lassitude politique dans certaines régions de la Tunisie. Ils pointent du doigt le gouvernement de Mohammed Ghannouchi, en poste depuis une douzaine d’années. Aujourd’hui, selon les observateurs, se pose avec acuité la question d’un changement au niveau du gouvernement afin d’impulser une nouvelle dynamique dans les différentes régions de la Tunisie. Le pays qui continue d’enregistrer des taux de croissances insolents dans la région et qui dispose des meilleurs prestations sociales dans le Maghreb souffre surtout de l’absence d’une opposition capable de juguler le mécontentement social. Les structures partisanes de l’opposition peinent à s’imposer face à un parti au pouvoir qui, malgré les jacqueries, continue de bénéficier d’une large adhésion de la population. Des proches du palais de Carthage disent que le président pense à changer de premier ministre, même si ce dernier n’a vraiment pas démérité. Si, les observateurs excluent que cela se fasse dans les jours qui viennent pour ne pas donner l’impression de céder aux violences, l’on dit que le président est très sensible à ce qui se passe dans la rue.
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