Sur fonds de graves tensions avec le Maroc, les autorités algériennes avaient décidé le 31 octobre 2021 de cesse d’alimenter l’Espagne en gaz à travers le gazoduc GME, traversant son voisin de l’ouest. Après cette décision et face aux doutes des médias ibériques, les responsables algériens se sont succédés dans les médias afin de rassurer les Espagnols sur la régularité de leur alimentation en gaz.
Les besoins énergétiques espagnols devaient être normalement satisfaits par le gazoduc Medgaz reliant les installations de Beni Saf au port d’Almeria. Sauf que le 18 janvier 2022 à 18 heures, le débit a subi une réduction des flux de gaz naturel qui a duré 36 heures consécutives. D’après le journal OKDIARIO, la nouvelle «réduction des flux» n’est pas un événement isolé, mais s’est déjà produite par le passé à diverses reprises.
Ce qui soulève plus les craintes aujourd’hui, c’est que ces coupures d’alimentations en gaz naturel coïncident bizarrement avec une conjoncture internationale agitée où plane le spectre d’une guerre russe contre l’Ukraine. Il y a quelques jours, les livraisons de gaz naturel vers la France et l’Espagne en provenance de la Russie ont connu eux aussi une baisse substantielle alors que la saison des grands froids bat son plein. Rappelons que l’Algérie est un pays qui tourne historiquement dans le giron de la Russie.