La situation économique et sociale devient quasi intenable en Tunisie et le report de l’élection de l’assemblée constituante menace d’empirer encore les choses dans le pays. Les ambassades européennes à Tunis qui suivent de près tous les développements [onlypaid]
que connaît le pays depuis le déclenchement de la révolution du Jasmin, s’exaspèrent des retards pris dans les prises de décisions importantes au niveau du gouvernement. « Nous comprenons que l’équipe de Béji Caïd Essebssi trouve des difficultés dans la gestion des affaires courantes, mais là, la situation est dramatique. Le chômage n’arrête pas de grimper et nous n’avons aucune visibilité pour les trois mois à venir », s’alarme un homme d’affaires européen installé du côté de Sousse. D’après les observateurs, le report des élections de la constituante jusqu’en octobre, équivaut à reporter également les élections législatives et présidentielles. Ce qui veut dire que la Tunisie doit encore attendre une année avant de se doter d’institutions crédibles et démocratiques. Un délai qui sera long, selon plusieurs observateurs, puisque les dommages subis par le tissu économique et social seraient irréparables à court terme. A Bruxelles, même si on avait imaginé un vrai plan Marshal en faveur de la Tunisie, aucun sou ne peut être débloqué si des institutions démocratiques ne sont pas d’abord mises sur pied. « Nous ne pouvons pas traiter de choses stratégiques avec un gouvernement de transition et un président qui n’a presque pas de pouvoir et en l’absence d’un parlement », explique un ancien ambassadeur de l’UE au Maghreb. « Je ne sais pas si la décision de reporter les élections de la Constituante a été judicieuse. Les déficits s’accumulent et le ramadan va être certainement très chaud socialement », affirme un des ministres de l’actuel gouvernement.[/onlypaid]
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