Le vendredi 22 octobre, un homme de 46 ans est admis, dans un Etat critique dans une clinique privée de la ville de Tanger, au nord du Maroc. Gravement blessé après une agression à l’arme blanche dans les rues de la ville, l’homme est hospitalisé sous une identité allemande.
Alerté par la clinique, les limiers de la police marocaine vont se rendre compte qu’il s’agit d’une grosse prise. L’homme blessé est rapidement reconnu comme étant Sofiane Hambli, citoyen français d’origine algérienne, grand trafiquant de drogue et indicateur notoire de l’ancien Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants en France (OCRTIS), remplacé depuis le 1er janvier 2020 par l’Office anti-stupéfiants (OFAST).
Dans la galaxie du crime organisé et du trafic de drogues, le nome de Sofiane Hambli est légende. C’est l’homme qui s’est mis au service de l’Office anti stups en France, tout en continuant à bénéficier de la protection de l’Etat français en la personne de François Thierry, patron de la lutte contre le trafic des stupéfiants. Les deux hommes commencent leur collaboration en 2009, et malgré les multiples arrestations et incarcérations du baron de la drogue, il arrivait toujours à s’en sortir, soit en étant libéré soit en s’échappant des prisons françaises de manière souvent rocambolesques.
Mais en octobre 2015, le scandale éclate. François Thierry est soupçonné de profiter lui-même du trafic de drogue, après la découverte en plein Paris de 7,1 tonnes de résine de cannabis par les agents de la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières. Sofiane Hambli n’est plus un simple « indic », mais un véritable associé. D’ailleurs quand le trafiquant est arrêté c’est la campagne de François Thierry, avocate au barreau de Paris, qui le défend.
L’arrestation de Sofiane Hambli par la police marocaine constitue une véritable prise de guerre, puisqu’il ne s’agit pas d’un simple baron de drogue. « Le logisticien », comme il d’adore s’appeler lui-même était pendant de longue années au cœur du dispositif mis en place par les autorités françaises pour lutter contre e trafic de drogue, et qui en a bénéficier, avec la complicité des commissaires de l’ancien OCRTIS, pour faire de la «police française » le plus grand importateur de haschisch dans l’hexagone.
Aujourd’hui, c’est mine intarissable d’informations qui est entre les mains de la Direction générale de la sécurité nationale. Et d’après des sources bien informées à Paris, les informations dont dispose Sofiane Hambli peuvent déboucher sur un vrai scandale d’Etat en France.