Pour répondre à la propagation de plus en plus ravageuse du coronavirus, la Tunisie s’est lancée, dimanche, dans une journée de vaccination marathon avec 551 008 Tunisiens et étrangers inoculés.
Personnel médical militaire, public et privé, volontaires, activistes de la société civile et citoyens lambdas ont largement contribué à ce nouveau record enregistré en moins de 24 heures.
Cette première journée nationale de vaccination a été l’occasion de prémunir environ 5% de la population avec une première dose de vaccin dans une ambiance conviviale et chaleureuse.
Souvent critiqué pour sa passivité face au chaos sanitaire, le président de la République, Kaïs Saïed s’était activé auprès des pays voisins et amis pour relancer la campagne de vaccination.
Des aides en cascade – vaccins, lits de réanimation, respirateurs, concentrateurs d’oxygène – ont été acheminées de Nouakchott à Pékin, en passant par Rabat, Alger, Paris, Rome, Le Caire ou encore Djeddah.
Quelques jours après, il décide de geler les activités parlementaires et de démettre le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, de ses fonctions avant de confier à la Santé militaire la gestion de la crise sanitaire.
Le chef suprême des forces armées ne compte rien laisser au hasard et ne veut plus perdre de temps dans sa guerre contre Ennahda… Et jusque-là, il n’est visiblement pas prêt à lâcher l’affaire.
Entre les piques envoyées à ses détracteurs, la chasse aux corrompus et le réajustement vaccinal, Kaïs Saïed mène son show et retrouve une cote de popularité exceptionnelle devant ses ennemis.