Le Mécanisme de suivi de la réforme constitutionnelle a connu mardi son premier accroc. Deux petits partis -le PAGS et le CNI- et un syndicat -CDT- se sont retirés des concertations avec le conseiller royal Mohamed Moatassim. Par ce retrait, ils entendaient protester contre le non respect de la méthodologie de concertation. [onlypaid]
Lors de la réunion de mardi, le conseiller de Mohammed VI a choisi une présentation orale des grandes lignes du nouveau texte constitutionnel. Les partis devaient en prendre note et donner une réponse sur le champ. Mais si le retrait des gauchistes du PAGS, du CNI et de la CDT n’a pas trop préoccupé, c’est la position de l’USFP qui devient inquiétante. En effet, la majorité des membres du Bureau politique se sont clairement déclarés contre l’agenda électoral tel que présenté par Mohamed Moatassim, et qui prévoit des élections anticipées dès le 7 octobre prochain. D’ailleurs, selon des sources au sein de l’USFP, le premier secrétaire du parti, Abdelouahed Radi aurait informé le conseiller royal que c’est le Conseil national du parti qui allait se réunir pour donner une réponse à propos de la mouture de la nouvelle Constitution. Une perspective risquée, puisqu’au sein du « Parlement de l’USFP », les positions radicales influencées par le Mouvement du 20 février sont nombreuses, ce qui laisse planer le doute sur l’issue de tout vote sur le projet de la nouvelle Constitution. Autre souci, la date du 1er juillet choisie initialement pour l’organisation du référendum semble de plus en plus compromise. Les partis devraient à partir de ce week-end réunir leurs instances pour étudier la mouture qui leur sera soumise. Ce qui va repousser d’une semaine, sinon de quinze jours la campagne pour le vote de la Constitution, et déplacer ainsi la date du référendum à la mi-juillet.[/onlypaid]
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