Emporté par l’euphorie populaire suite aux décisions présidentielles du 25 juillet, le mouvement Ennahda s’active en coulisse pour tenter de se remettre de ce coup de force imprévisible.
Si certains dirigeants islamistes prônent le dialogue pour respecter la volonté des Tunisiens, les représentants du parti à l’étranger multiplient les appels de pied aux puissances étrangères.
Installé aux États-Unis, Radwan Masmoudi, lobbyiste islamiste, s’est donné la mission de suplier l’adminstration américaine à intervenir pour faire pencher la balance en faveur d’Ennahda.
Pour les beaux yeux de Rached Ghannouchi, le directeur du Centre d’études sur la démocratie et l’islam (CSID), a également exohrté à Washington à suspendre toute assistance à la Tunisie.
Sur Twitter, Radwan Masmoudi et les hordes islamistes relaient en masse des informations non fondées pour semer la zizanie et le doute et propager la version mensongère du parti Ennahda.
Dans cette guerre 2.0, Ennahda s’appuie aussi sur les médias partenaires : Middle East Eye, TRT, Al Jazeera, Al Araby… Des supports turcs et qataris, dont la ligne éditoriale est jugée favorable aux islamistes, pour présenter Rached Ghannouchi comme le dernier rempart de la démocratie.
Alors que Middle East Eye révèle que le désormais ex-chef du gouvernement, Hichem Mechichi, avait été physiquement agressé avant d’accepter de démissionner de son poste, Al Jazeera et Al Araby maintiennent la version du coup d’État et de chaos dans les quatre coins de la Tunisie.
Pendant ce temps, Hichem Mechichi nie catégoriquement ces rumeurs, les dirigeants islamistes continuent de s’exprimer -sans la moindre pression ou menace- dans les médias et les initiatives citoyennes se multiplient pour saluer les décisions du président de la République, Kaïs Saïed.
Oui, tous les moyens sont bons pour discréditer l’ennemi, mais les tentatives de désinformation, de propagande et de manipulation des islamistes se heurtent à une mobilisation très spontanée.