Le régime syrien s’est encore raidi après les dernières sanctions prononcées par l’Union européenne contre le président Bachar Al Assad. Les autorités de Damas continuent d’encercler les foyers de contestation et de mener des rafles dans les milieux des activistes et de leurs familles. [onlypaid]
Mais cette détermination de façade cache bien des dissensions au sein du clan qui règne en Syrie depuis une quarantaine d’années. Ainsi, d’après des chefs politiques libanais, le président Bachar Al Assad, connu pour son calme olympien, a piqué une grosse colère contre sa famille et les généraux alaouites, les menaçant de démissionner si la répression continuait de faire autant de victimes. Al Assad a pris conscience que l’étau est en train de se resserrer autour de lui. Il sait que la Syrie ne peut survivre si elle est soumise à des sanctions économiques sévères. En effet, l’économie syrienne a pu « frétiller » ces dernières années en exportant du textile et de l’agroalimentaire aux pays européens. En plus, Al Assad qui rêvait d’un rôle important au Moyen-Orient voit ses ambitions s’écrouler. Ses amis libanais lui ont expliqué qu’il ne sera plus qu’un petit potentat local qui ne pèsera plus sur grand-chose. C’est donc autour de Walid Al Mouallem, ministre des Affaires étrangères et de Bouthaina Chaâbane, conseillère du président, qu’un clan réformateur s’est constitué pour essayer de raisonner les sécuritaires. Cela dit, un problème demeure. Les sécuritaires peuvent facilement sacrifier Bachar Al Assad, puisqu’ils disposent de la pièce de rechange “ Maher Al Assad”.[/onlypaid]
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