Le tourisme en Tunisie est la poule aux œufs d’or qu’il s’agit de préserver et d’entourer de tous les soins. C’est certainement cette pensée que le président de la Fédération Tunisienne de l’Hôtellerie avait à l’esprit lorsqu’il a proposé la fermeture de 50 hôtels dans le pays.
Pour lui, la présence de ces hôtels poubelles qui bradent les prix et tirent la qualité vers le bas, nuit gravement à l’image de l’hôtellerie tunisienne. L’endettement bancaire excessif serait à l’origine de tous les maux de ces unités, qui sont obligées de pratiquer des prix anormalement bas. L’objectif est d’attirer le maximum de clients, sans égard pour la qualité du service. En tout, ce sont quelque 200 hôtels qui seraient dans l’incapacité d’honorer leurs engagements à l’égard des établissements bancaires.
La sortie du président de la FTH intervient au moment où la Tunisie a multiplié les initiatives pour diversifier son offre et faire monter en gamme certains créneaux touristiques. Le développement de la chirurgie esthétique et réparatrice a, d’ailleurs, permis au pays de devenir une destination prisée du tourisme de santé. De plus en plus de touristes européens s’y rendent pour joindre aux plaisirs des bains de soleil, les soins de la chirurgie esthétique fournis par plus de 1000 praticiens.
Une situation qui n’a pas manqué d’exaspérer certains praticiens français. Ils assistent impuissants au départ de leurs compatriotes se refaire un nouveau look chez leurs homologues tunisiens. Là aussi, c’est une question de prix. Un lifting pratiqué pour 5000 euros en France ne coûtera au touriste que 3000 euros dans le pays de la Zitouna.