Depuis plusieurs semaines, la police marocaine s’est mise à verbaliser ses propres voitures coupables d’excès de vitesse. Devant les yeux incrédules et amusés des simples automobilistes contrevenants, les barrages radars de la DGSN n’hésitent pas à arrêter leurs propres voitures, estampillées aux couleurs de la police, qui dépassent les vitesses permises dans le périmètre urbain. « C’est une décision qui provient de la direction générale. Les voitures de la DGSN qui ne justifient pas un cas d’urgence et qui se font alpaguées pour excès de vitesse sont traitées sur le même pied d’égalité que celles de tous les autres citoyens », affirme une source interne.
Ce n’est pas la première fois que les hommes d’Abdellatif Hammouchi défraient la chronique. Depuis son arrivée à la tête de la DGSN, en 2015, il a imprégné, au pas de charge, beaucoup de changements à cette institution stratégique. Les Marocains ont notamment eu à mieux connaître et apprécier leur police nationale lors de la période de confinement où les policiers étaient aux avants postes pour faire respecter les consignes gouvernementales d’un lockdown aussi rigoureux qu’éprouvant pour les nerfs.
Les Marocains ont eu dernièrement à apprécier les multiples qualités d’Abdellatif Hammouchi. Le 10 septembre à Témara, les photos du patron de la DGST assistant personnellement au démantèlement d’une dangereuse cellule terroriste qui a prêté allégeance à Daech. « Ce n’est pas la première fois que l’homme est tout près de ses hommes lors d’une opération anti-terroriste. C’est souvent le cas, puisqu’il se fait honneur d’être là quand il s’agit d’une grosse opération », nous affirme notre source.
Sur un autre dossier, cette fois-ci loin du terrorisme, les limiers de la DGSN se sont attelés avec beaucoup de succès à la mise hors d’état de nuire de plusieurs réseaux de trafic d’alcool frelaté et de contrebandes. Des dizaines de milliers de bouteilles d’alcool ont été saisies et détruits, des « hommes puissants arrêtés » et des mandats d’arrêts lancés afin d’assainir un milieu largement contrôlée par des mafias dans certaines mesures. « Il fallait tout le poids et la ferme volonté du directeur général pour s’attaquer à milieu qui bénéficie depuis très longtemps d’énormément de passe-droits, de privilèges, de népotisme et de grands arrangements entre personnalités très puissantes », nous explique un haut gradé de la DGSN aujourd’hui à la retraite.
Aujourd’hui, Abdellatif Hammouchi, double patron de la DGSN et de la DGST, est devenu l’interlocuteur privilégié de plus grands pays, notamment dans la lutte contre le terrorisme et le grand banditisme. Ce jeudi 24 septembre, il a reçu à Rabat, David Fischer, le nouvel ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Maroc pour passer en revue les différents sujets sécuritaires d’intérêt commun notamment les mécanismes de coopération et de coordination en matière de lutte contre les risques du danger terroriste, l’extrémisme violent, le crime organisé et leurs liens croissants dans la région de l’Afrique du Nord et du Sahel.
El hamouchi houwa koulchi. Une longue vie, car y aura pas son égal.
Bah, normallement c’est logique, un excès de vitesse non justifié doit être sanctionné. La nouveauté, la sensation, c’est que cella arrive chez NOUS !!! Un pays dit sous-développé, avec passe-droit pour certains, corrompu,…, Comme quoi, il suffit de volonté politique, de courage (un peu), de droiture pour redonner confiance aux gens en eux-même, cela paraît evident et simple en théorie mais… , dans la pratique c’est autre chose. C’est la raison pour laquelle il faut se féliciter que l’exemple vienne de si haut. Même si, je le répète, c’est « normal ».