Le 8 juillet, le ciel est tombé sur la tête d’Alassane Ouattara. La mort subite de son premier ministre et dauphin désigné, Amadou Gon Coulibaly chamboule de fond en comble tous ses plans…de retraite.
A 78 ans, le président ivoirien se voyait déjà couler une paisible retraite, tout en ayant un œil sur les affaires de son pays à travers son fidèle lieutenant et ami Amadou Gon Colibaly. Mais c’était sans compter avec la triste fatalité qui emporta prématurément son poulain.
Aujourd’hui, Alassane Outtara, pressé par son entourage, vient de se décider à briguer un nouveau mandat à la tête de la Côte d’Ivoire. Piqué à vif par l’annonce de la candidature de l’ancien président Henri Conan Bédié âgé de 86 ans, le clan Ouattara a multiplié les pressions sur le président pour éviter de lancer dans la bataille électorale un autre de ses poulains, le ministre de la Défense Hamed Bakayoko. Jugé très ambitieux et très autoritaire, le choix de Bakayoko a été torpillé notamment par le secrétaire général de la présidence Patrick Achi et d’Adama Bictogo, directeur du parti présidentiel (RHDP).
Cela dit, la fort probable candidature d’Alassane Ouattara inquiète beaucoup à Paris. Au Quai d’Orsay et à la cellule Afrique de l’Elysée, on estime que le président sortant a fait son temps. En plus, il s’est mis maladroitement à dos plusieurs de ses anciens alliés. C’est le cas principalement de l’ancien vice-président Daniel Kablan Duncan qui, selon des sources bien informées à Abidjan, pourrait rejoindre le camp de Henri Conan Bédié, avec qui il est déjà en négociations. C’est le cas également du populaire Guillaume Soro, en exil parisien depuis sa démission de la présidence du parlement. D’autres poids lourds de la politique ivoirienne come Marcel Amon Tanoh et Albert Mabri, se sont eux aussi éloignés d’Alassane Ouattara.
A Paris, les gestionnaires du dossier Afrique craignent que les prochaines échéances électorales ne débouchent sur longue période d’instabilité. La polarisation entre le clan Ouattara et les autres est telle que le craquement d’une coque de Cacao suffirait à réveiller les vieux démons.
et dans tout ça, ou est l’avenir du peuple ivoirien ??? personne n’y pense !!! que c’est triste.