Le Covid-19 a eu d’autres dégâts collatéraux au Maroc au sein de l’armée royale (FAR). S’il a coûté sa place au célèbre général Mimoun Mansouri, patron de la Garde royale (dont des dizaines d’éléments ont été contaminés), la facture a été aussi lourde pour ce qui concerne le service militaire pour la réhabilitation duquel l’Etat a déboursé des centaines de millions de dirhams.
Selon les sources de Maghreb Intelligence, les 15.000 assujettis au service militaire (hommes et femmes), qui avaient commencé leur formation en septembre 2019 dans 14 centres à travers le pays, ont été prié de rentrer chez eux lors de la période de confinement qui a démarré le 20 mars et qui a été prolongée au 20 mai courant.
«Il y aura une reprise, mais aucun scénario n’a été arrêté pour le moment», affirment nos sources.Le Covid-19 a
poussé également d’autres corps militaires et sécuritaires à renvoyer momentanément leurs stagiaires pendant cette période de confinement. C’est le cas des Forces auxiliaires (forces supplétives) qui a renvoyé ses stagiaires chez eux. «Certains cours continuent à être suivis à distance, mais cela ne concerne pas la formation militaire proprement dite», expliquent les mêmes sources.
Manque de pot pour les appelés au service militaire, le confinement a été décidé au moment où les assujettis avaient terminé quatre mois de formation commune de base (FCB) et avaient commencé la phase de la spécialisation (formation à plusieurs métiers). La durée du service militaire, aboli en 2006 et réhabilité en 2019 au Maroc, est de douze mois.