A Alger, les hommes du défunt généralissime Ahmed Gaid Salah n’en finissent pas de manger leur pain noir. Depuis l’entrée en fonction du président Tebboune et le passage de l’armée sous la coupe du général Said Chanegriha, tous les responsables dans l’ANP et les services de renseignement qui devaient leur carrière à l’ancien vice-ministre de la Défense sont emprisonnés sinon dans les meilleurs des cas virés.
Le dernier à faire les frais de l’opération de nettoyage lancée par le tandem Tebboune-Chanegriha est le général Nacer Habchi, directeur général de la sécurité et de la protection présidentielle (DGSPP). Malgré de longues années passées à la présidence auprès d’Abdelaziz Bouteflika et Liamine Zeroual, le général Habchi a payé sa proximité avec Gaid Salah et a été remplacé par le général Belkacem Laribi, un haut-gradé proche de l’actuel chef d’état-major par intérim.
Dans les services de renseignements, c’est une véritable hécatombe qui a touché les hommes mis en place par le général Gaid Salah. Mais le le plus singulier dans cette opération d’assainissement, c’est l’apport qui lui est apporté par les réseaux de l’ancien ministre de la Défense, le général Khaled Nezzar et de l’ex-puissant patron du DRS, le général Mohamed Mediène. Plusieurs généraux nommés récemment aux postes de responsabilités sont réputés proches ou ont été formés par l’un de ces deux hommes, qui sont aujourd’hui soit en exil soit sous les barreaux.
C’est le cas du général-major Mohamed Bouzit dit Youcef, spécialiste du terrorisme et fin connaisseur du dossier libyen, qui, un an après son éviction sur ordre de Saïd Bouteflika, reprend les rênes de la Direction e la documentation et de la sécurité extérieure (DDSE) qu’il avait dirigé de septembre 2013 à mars 2019. La mise aux arrêts de deux hommes puissants de la galaxie Gaid Salah, les généraux Wassini Bouazza et Abdelkader Lachkham a fini totalement par décapiter le système mis en place par l’ancien homme fort de l’Algérie.
Derrière la déchéance du système Gaid Salah, se trouve également un homme qui a côtoyé de près tous les hommes puissants que se sont succédés en Algérie. Il s’agit du nouveau conseiller du président Tebboune, le général à la retraite Abdelaziz Medjahed qui avait dirigé l’Académie de Cherchell de 1995 à 2000, avant d’être nommé à la tête des forces aériennes et puis de la santé militaire. D’ailleurs, c’est à lui essentiellement qu’on doit le décret présidentiel clarifiant les prérogatives du secrétaire général du ministère de la Défense nationale, dont les décisions et les contrats ne dépendent désormais que du ministre de la Défense, occupé par le président lui-même, même si la coordination avec le chef d’état-major est également clairement stipulée dans le texte.
Reste à savoir quel avenir le président Tebboune réserve-t-il aux généraux Toufik et Nezzar. Selon des sources bien informées à Alger, Khaled Nezzar devait rentrer de son exil espagnol, alors que Toufik ne ferait pas de vieux os dans la prison de Blida. Un prix à ce deal ? les deux hommes ne devraient plus se mêler des affaires de la nouvelle Algérie.
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اللهم، إني صائم.
Et Rebelote !
Quand pourra t on se débarrasser des kakis?