C’est sanglé dans un uniforme martial de la police nationale qu’Abdellatif Hammouchi, directeur général de la DGSN/DGST, s’est rendu le mercredi 22 avril sur le terrain pour s’enquérir auprès de ses troupes du bon fonctionnement du dispositif mis en place depuis l’entrée en vigueur du confinement le 20 mars dernier. Le patron de la police marocaine, particulièrement préoccupé par l’état de santé de ses éléments dont 57 ont été contaminés par le Covid-19, a tenu à rendre hommage aux efforts consentis par les agents de la force publique dans l’accomplissement d’un tâche à la fois périlleuse et délicate.
Avec cette crise du coronavirus, la police marocaine a été confrontée à nouveau challenge : celui de veiller au respect des mesures drastiques, pour lutter contre le Covid-19, annoncées par le gouvernement. Pour la DGSN, il fallait déployer rapidement un nouveau dispositif dans les villes afin de réduire les déplacements non autorisés, sans que cela ne soit perçu pour autant comme un arsenal exclusivement répressif.
Pour ce faire, la Direction générale de la sûreté nationale a lancé, une application mobile qui permet aux agents de sûreté à différents barrages de contrôle dans les villes de Rabat, Salé et Témara de contrôler et de suivre les mouvements des citoyens. Développée par une équipe composée d’ingénieurs et de techniciens relevant de la direction des systèmes d’information et de communication à la DGSN, cette application contribuera à limiter les mouvements inutiles des citoyens et à contrôler les contrevenants à l’état d’urgence sanitaire. L’objectif étant de renforcer les efforts nationaux des divers acteurs publics et privés pour endiguer la propagation du Covid-19.
A ce propos, la Commission nationale de contrôle de la protection de données à caractère personnelles CNDP rassure les concernés par cette nouvelle application. « Aucune donnée n’est enregistrée sur les mobiles des agents de sûreté », indique la Commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel, après la mise en place d’un groupe de travail avec la DGSN pour étudier les éléments de protection des données à caractère personnel liés à cette application.