Depuis la libération de son fils de la prison d’El-Harrach, le président algérien Abdelmadjid Tebboune prend du galon et impose petit à petit son pouvoir. Le premier signe de cette ascension est certainement le remplacement de son chef de cabinet. Nourredine Ayadi un homme qui lui a été imposé par le défunt Ahmed Gaid Salah et son entourage. Un homme en qui Abdelmadjid Tebboune n’accordait aucune confiance en raison de la proximité de Ayadi avec de nombreux hauts gradés militaires qui n’étaient pas favorables à son arrivée à la tête du pouvoir algérien. Après plusieurs semaines de tergiversations, Abdelmadjid Tebboune met en oeuvre son plan et change Ayadi par Nourredine Baghdad Daidj, un diplomate proche de plusieurs amis de Tebboune.
Avec ce changement, Tebboune a fini par se doter d’une équipe dont il est le seul capitaine. Avec Mohamed Said, Mohamed Messaid, le général Medjahed et le général-major Hadj Redouane, l’ancien chef de cabinet du célèbre général Toufik, Tebboune a confectionné sa propre équipe qui lui voue une fidélité absolue. Un pas important a été donc franchi pour l’émancipation de Tebboune de l’institution militaire. Mais plusieurs autres changements attendent encore le président Algérien en quête de légitimité.
Au cours de ce mois de Mars, Tebboune devra imposer ses choix et sélectionner les hommes qu’il doit placer à la tête de plusieurs institutions sécuritaires sensibles. C’est l’étape la plus importante pour marquer sa totale autonomie vis-à-vis de l’institution militaire.
Selon nos sources, Tebboune commencera par la DGSN où il devra remplacer le controversé Khelifa Ounissi qui baigne dans plusieurs affaires de corruption. Pour l’heure, il hésite à placer Djamel Lekhal Medjdoud, l’ancien commandant de la garde présidentielle en 2015, un militaire de carrière, un chef respecté par ses pairs et une grande compétence dans les questions sécuritaires. Un autre profil a été proposé à Tebboune, il s’agit d’El Affani Aziz, un enfant de la Police algérienne.
Tebboune passera, ensuite, à la gendarmerie nationale où il veut remplacer l’actuel général Abderrahmane Arar par un homme issu de son clan et de son cercle de fidèles. Et enfin, Tebboune s’attaquera à l’os le plus dur, à savoir les services secrets algériens où il doit les récupérer dans son giron pour neutraliser tous ses « comploteurs » qui ont voulu introniser à sa place un certain Azzedine Mihoubi. Il est ainsi question de remplacer notamment le général Wassini Bouazza, l’actuel patron de la direction générale de la sécurité intérieure. Quant au colonel Kamel Remli, le chef de la direction de la sécurité extérieure, il est apprécié par Tebboune et il devra le garder dans ses fonctions. A la fin de ce processus, Tebboune deviendra le véritable président de la République doté de tous les pouvoirs. Et dans cette course pour récupérer tous ses prérogatives, l’agenda diplomatique international joue énormément en sa faveur. Avec les dangers de la crise libyenne, aucune puissance mondiale ne veut d’une Algérie affaiblie par des crises internes et dirigée par un Président fantoche…
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