L’Algérie a fait comprendre à l’actuel ambassadeur de Libye en Iran-qui était avant en poste à Alger et qui avait demandé au Colonel Kadhafi de se retirer de la scène- qu’elle serait contre tout appel aux forces étrangères de participer militairement à la chute du régime en place à Tripoli. Les responsables algériens disaient à leur ami libyen de longue date, qu’en cas d’intervention étrangère, les insurgés libyens se transformeraient en « collabos » qui arriveraient au pouvoir sur les ailes des avions de l’OTAN. D’après les Algériens, la Libye subirait le même sort que l’Irak, avec la différence notoire que se sont les islamistes qui prendraient le pouvoir car ils sont les mieux placés et les mieux organisés. Concernant l’audience accordée à l’Elysée, par le président français, Nicolas Sarkozy, à deux représentants de la rébellion en Libye, les responsables algériens indiquent que la précipitation française serait due à une concurrence effrénée avec la Grande-Bretagne et l’Espagne qui espèrent se repositionner sur le marché libyen. Une erreur d’évaluation car le passage obligé, dans tous les cas de figure, ce sont les Etats-Unis qui sont toujours à la recherche de leur « Karzai libyen » avant d’entrer en action.
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