Les marchés pour la restauration collective des prisonniers au titre de l’année 2020 ont commencé à tomber et ce n’est pas que pour des miettes. Les deux premiers marchés en question, qui seront adjugés le 17 octobre, sont estimés à respectivement à 175,5 et 347 millions de dirhams. Selon des statistiques officielles, la restauration collective des prisonniers coûte plus que 2 milliards de dirhams par an au contribuable depuis que, en 2018, la Direction pénitentiaire (DGAPR) a pris la décision d’interdire le fameux couffin, source de tous les tracas.
Récemment, Mohamed Aujjar, ministre de la justice, a révélé que les établissements pénitentiaires marocains abritent une population dépassant les 83.000 prisonniers (répartis sur 83 établissements) dont 40% en détention préventive. Ce qui pousse les autorités marocaines à réfléchir sérieusement à d’autres alternatives à l’incarcération (bracelet électronique, contrôle judiciaire…).
Au lieu de faire de l’institut pénitentiaire un lieu de dressage des individus , et servir l’intérêt public, c’est l’argent du contribuable qui est délapidé , il faut introduire la caution dans de manière systématique, ne pas recourir à la détention provisoire sauf exception majeure, remplacer les courtes durée d’incarcération par Les heures de travail pour les œuvres sociales,