A peine élu président de la CGEM, Salaheddine Mezouar exaspère déjà le monde des affaires. Lors du jour du vote pour la désignation de celui qui allait succéder à Miriem Bensalah à la tête du patronat marocain, et après le tirage au sort, l’ancien ministre des Affaires étrangères a été appelé à prendre la parole devant les votants afin de présenter son programme. C’est à ce moment précis que l’ex-patron du RNI (Rassemblement national des indépendants) choisit de s’éclipser en coulisses, arguant d’un mystérieux coup de fil. Les longues minutes d’attente ont fini par exaspérer les patrons présents, qui ont demandé à son colistier de prendre la parole. Salaheddine Mezouar réitéra la scène alors que le décompte des voix était entamé. Son portable vissé à l’oreille, il quitta la salle où se déroulait le scrutin, se faisant attendre une fois encore tandis que les résultats le donnant vainqueur étaient proclamés.
« Le nouveau président de la CGEM a ramené avec lui de Rabat cette manie qu’ont les ministres et les hauts fonctionnaires de faire croire à leurs interlocuteurs qu’ils sont constamment appelés au téléphone par de mystérieux correspondants hauts placés », ironise le président d’une fédération affiliée à la CGEM et témoin des deux scènes. « Ce sont des pratiques désuètes qui renseignent sur la manière avec laquelle sera désormais géré la CGEM », souffle un entrepreneur qui a choit pourtant de voter pour Mezouar et qui semble déjà le regretter.
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