Par Mohamed Foulahi
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Nouveau coup de chapeau pour les hommes d’Abdellatif Hammouchi. C’est un énorme coup de filet que vient en effet de réussir le Bureau Central d’Investigations Judiciaires en procédant au démantèlement d’un réseau international de trafic de cocaïne. 2,5 tonnes de cette drogue extrêmement pure, avec un taux de concentration de plus de 90%, ont été saisies dans deux fermes agricoles, l’une à Skhirat, l’autre à Oued Charrat, au sud de Rabat. Les arrestations opérées par les éléments du BCIJ sur des informations transmises par la DGST ont permis de remonter la filière d’un très complexe réseau mafieux aux ramifications internationales. Les membres de ce réseau opéraient au Maroc, en Espagne, aux Pays-Bas et au Venezuela, où le cerveau du réseau, le Maroco-Néerlandais Ahmed Chilhi qui purge une peine de prison de dix ans, possède une villa. Selon le BCIJ, organe relevant de la DGST et qui brille également dans la lutte contre le terrorisme, la drogue est entrée au Maroc lors de trois opérations de transbordements réalisées au large de Dakhla à partir de voiliers venus d’Amérique latine. Au total, quelque six tonnes de cocaïne sont ainsi entrées sur le territoire marocain, et la valeur des 2,5 tonnes saisies est estimée à près de trois milliards de dollars.
Se pose aujourd’hui la question de savoir comment, et avec quelles complicités, une telle quantité de drogue a pu remonter de la région du Sahara, pourtant très surveillée, jusque dans la banlieue de Rabat, et comment a-t-elle pu être stockée à quelques kilomètres seulement de la brigade régionale de la Gendarmerie royale de Témara.