Alors qu’il fait l’objet d’acerbes critiques de la part des islamistes au pouvoir (PJD), Mohamed Salah Tamek, patron des prisons, semble avoir d’autres chats à fouetter. Il va de l’avant dans le renforcement des infrastructures pénitentiaires et surtout en matière de sécurité. Son administration, la DGAPR, vient de passer commande pour équiper les prisons de Larache et d’Oujda d’un système de vidéosurveillance pour un investissement de près de 20 millions de dirhams.
Ce marché, selon des documents consultés par Maghreb Intelligence, a été attribué aux sociétés marocaines Al Omra Groupement International et Conception Integration Services. Mohamed Salah Tamek se trouve actuellement dans le collimateur des parlementaires du PJD qui ont estimé qu’il a outrepassé ses prérogatives en s’immisçant dans le travail de la Justice.
Le patron de la DGAPR n’a fait que diffuser un communiqué affirmant que les grèves de la faim observées par les journalistes Omar Radi et Soulaimane Raissouni (poursuivis pour viols) n’avaient rien à voir avec leurs conditions de détention et que c’est à la justice de décider de leur sort. Et que seule la justice est habilitée à trancher et non le recours aux grèves de la faim pour faire chanter les autorités.
Des propos dans lesquels les élus du PJD ont vu une ingérence dans les affaires de la Justice.